Description
Nous avons assisté à de nombreux rebondissements au sujet de l’opinion que l’on porte à notre langue dans les derniers mois. Débat fort et parfois houleux en ce qui concerne la simplification de la graphie des participes passés, accusations de certains quant au nivèlement descendant de l’enseignement du français, pierre lancée aux professionnel.les de l’enseignement par tout un chacun, rarement informé de la situation réelle vécue par ces personnes en salle de classe. « Dans mon temps… » Ah ! Ce syntagme qui ressort parce que « dans leur temps… », il valait mieux apprendre à la dure, ne pas questionner, ne pas douter, plutôt apprendre par cœur sans s’interroger sur le sens de la langue qui, a-t-on besoin de le rappeler, n’est vivante que si des locuteurs l’utilisent, la confrontent à ses limites, extirpant d’elle ce qu’elle nous cache peut-être encore de plus beau. À toutes ces personnes qui nous achalent et qui usent de leur énergie pour critiquer sans proposer, pourquoi ne pas tendre la main à une personne pour laquelle la défense de la langue française n’est pas importante, pourquoi ne pas soutenir nos jeunes et nos moins jeunes qui peinent à l’employer ou qui la colore trop… d’anglicismes, de barbarismes ou même de jurons ? Les membres du comité de rédaction des Cahiers de l’AQPF invitent ainsi ses détracteurs à se reconnecter avec l’amour commun que l’on voue à la langue et à le faire fleurir, qu’importe la tempête qui pointerait son nez.
À juste titre, nombreux sont les textes de ce numéro qui abordent le soutien spécifique aux élèves et la collaboration entre les diverses personnes qui interviennent dans leur formation (Chapleau et Godin). Dans ce numéro, des articles portent également sur la prise en compte du bagage premier des élèves dans notre enseignement (Potvin-Cloutier, Jasor et Payant, Blanchette et Saidane, Fejzo et Chapleau). Ainsi, les connaissances sur la langue des élèves sont mises à l’honneur et, pour certaines autrices de ce numéro, ces connaissances seraient même un gage de succès dans notre enseignement. Ce numéro présente aussi des chroniques fort inspirantes. L’une aborde des récits des pratiques innovantes en lecture (Forget), l’autre propose des documentaires pour la jeunesse (Gucciardi) et la troisième nous rappelle l’étymologie du verbe achâler (TLFQ). Enfin, deux contributions abordent l’oral auprès d’apprenants adultes, l’une d’elles en contexte universitaire québécois (Lebeau) et l’autre en contexte d’acquisition du français en tant que langue étrangère (Varsamidou et Sekkelari).
Avec ce numéro qui comporte des propositions variées, le comité éditorial des Cahiers de l’AQPF espère avoir sélectionné des textes qui vous permettront d’obtenir votre badge de lectures professionnelles créé en collaboration avec Cadre21.
Les cahiers de l’AQPF est une revue professionnelle publiée en mai et en novembre de chaque année. Elle est distribuée à tous les membres de l’association et archivée sur notre site Internet.
Reconnaissance 1 heure de formation continue
